LES AGISSEMENTS DE KEVIN MITNICK

 

Génie informatique, simple pirate ou triste victime d'un complot ?

 

Mitnick, un personnage haut en couleurs

 

Les journalistes ont attribué à Mitnick toutes sortes de piratages, même les plus loufoques.

 

D'abord, adolescent, il aurait détourné le service des renseignements téléphoniques américain (l'équivalent de notre 12). Quand un abonné appelait pour obtenir une information, il tombait sur Mitnick ou sur un de ses complices qui demandait : "La personne que vous recherchez est-elle blanche ou noire ? Car nous tenons deux répertoires distincts."

 

D'après un article du Los Angeles Times daté de décembre 1988, Mitnick avait 17 ans quand il s'est introduit dans les ordinateurs de Pacific Bell, modifiant les factures de téléphone.

 

Steven Rhoades - un ancien ami - aurait affirmé à la presse que Mitnick et lui, en 1979, avaient pénétré dans une station du North American Air Defense Command à Colorado Springs. Ses exploits dans les ordinateurs militaires américains auraient d'ailleurs inspiré le désormais célèbre "Wargames", film sorti en 1983 dans lequel un adolescent manque de déclencher une guerre mondiale à cause de ses piratages. Mitnick a toujours nié cette incursion dans les ordinateurs militaires, et dit avoir été piégé par Steven Rhoades.

 

Alors qu'il était en fuite, Mitnick aurait réussi à prendre le contrôle d'un système téléphonique de Californie, grâce auquel il a pu mettre sur écoute les agents du FBI qui le recherchaient.

 

Son pseudo explique presque à lui seul le personnage : il se faisait appeller le "Condor" en référence au film de Robert Redford dans lequel le héros doit échapper à un complot du gouvernement.

 

Il a été appréhendé pour avoir infligé des dégâts estimés à 4 millions de $ à un ordinateur de DEC (Digital Equipment Corp.). En 1989, il a donc fait 8 mois de détention au Metropolitan Detention Center de Los Angeles et 4 autres mois à Lompoc.

 

A sa sortie, Mitnick a cherché des boulots, mais son agent de probation téléphonait chaque fois aux employeurs potentiels pour les avertir du danger qu'il représentait pour une entreprise. C'est ainsi, que comme dans un mauvais téléfilm, Mitnick aurait replongé.